Stop à la guerre contre les enfants en 2020 : filles/garçons, des expériences différentes

Le troisième rapport de la campagne “Stop the War on Children” de Save the Children révèle des tendances choquantes quant aux menaces qui pèsent sur la sécurité et le bien-être des enfants vivant dans des zones touchées par des conflits. Bien que moins d’enfants vivent dans des zones touchées par des conflits, ceux qui y vivent sont confrontés au plus grand risque d’être victimes de violences graves depuis le début des enregistrements systématiques.  Ce rapport examine les différences entre les expériences des garçons et des filles à travers une analyse sexospécifique des six violations graves des enfants dans les conflits.

Une compréhension commune des violations des conflits se concentre sur les violations qui se produisent dans les espaces publics, comme la rue ou la communauté, et qui sont plus susceptibles d’être vécues par les garçons, comme le meurtre et la mutilation. De par leur nature même, ces violations sont plus faciles à vérifier que celles qui ont lieu dans des espaces privés, comme la maison, et qui sont plus souvent vécues par les filles. Ces violations comprennent les violences sexuelles et les mariages précoces/forcés d’enfants ; comme elles ne sont pas facilement ou souvent enregistrées, elles restent souvent invisibles ou ignorées. En outre, les expériences des enfants ayant des identités de genre différentes ne sont pas du tout représentées.

Stop the War on Children 2020 : Gender matters, appelle les acteurs étatiques et humanitaires à reconnaître et à répondre aux besoins des garçons, des filles et des enfants ayant des identités de genre diverses dans les situations de conflit :

• Soutenir financièrement et diplomatiquement le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés afin de garantir que la collecte de données par le biais du mécanisme de surveillance et de communication de l’information soit ventilée par sexe.
• Augmenter les investissements pluriannuels dans la protection de l’enfance dans le cadre de l’aide humanitaire, afin de faire passer la part de cette protection dans le financement total de l’aide humanitaire de 0,5 % à 4 %, notamment en augmentant de manière substantielle le financement des interventions intégrées et ciblées sur le genre dans le cadre de l’aide humanitaire.
• Garantir une participation significative des enfants aux interventions et aux programmes et, dans la mesure du possible, toujours ventiler les bénéficiaires cibles par âge, sexe et handicap, et adapter les interventions en conséquence.