Évaluation des contraintes et facteurs de motivation à l’utilisation des services de santé par les populations rurales et péri-urbaines

La lutte contre le paludisme, a enregistré une évolution encourageante ces dernières années dans le monde, en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Selon le rapport OMS 2016 le nombre de cas de paludisme enregistré est passé entre 2010 et 2015 de 209 à 188 millions en Afrique et le nombre de décès liés au paludisme est passé respectivement de 554 000 à 438 000 et de 499 000 à 395 000 entre 2010 et 2015 (RAPPORT OMS 2016, P5).

En Côte d’Ivoire, grâce au support financier renouvelé du Fonds Mondial et d’autres partenaires, à travers les différents mécanismes successifs de financement depuis plus d’une décennie, des progrès notables ont été réalisés, marqués par une réduction significative de la mortalité hospitalière spécifique qui est passée de 14 pour 100 000 en 2013 à 11 pour 100 0000 en 2016, et un taux de possession des MILDA (au-moins une MILDA par ménage) pour deux personnes estimées à 75,1% selon la MICS 2016.

Dans la présente étude concernant l’évaluation des contraintes et facteurs de motivations à l’utilisation des services de santé, il est question d’apprécier face à cette inégalité des risques d’exposition, le mécanisme de l’équité en matière de l’offre de soins au sujet du paludisme. Les groupes cibles spécifiques visés dans cette démarche sont les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq (05) ans. Il s’agit de groupes vulnérables.

Autrement dit, les populations vivant dans les zones à risque élevé d’endémicité du paludisme bénéficient-elles d’un dispositif d’offre de soins de santé permettant un bien-être équitable par rapport aux populations vivant en zone de moindre risque ?